mardi 11 avril 2023

Essai sur la toponymie


de la commune de Montauroux (Var)



Gabriel Chabaud – Mathieu Cecchinato

 


Avril 2023


Remerciements


Nous remercions pour leur aide précieuse : la municipalité de Montauroux, Élisabeth Sauze, Josiane Ubaud, Henri Bresc, Daniel Daumas, Jean-Luc Domenge.


Pour toute demande complémentaire vous pouvez nous contacter aux adresses suivantes :

mathieu.cecchinato@gmail.com (Mathieu Cecchinato)

maracabre@wanadoo.fr (Gabriel Chabaud)

 

 Introduction


Cet ouvrage propose une étude toponymique du territoire de Montauroux à partir des noms de lieux mentionnés sur le cadastre « napoléonien » dressé en 1839.


Il est le fruit d'un long travail qui a nécessité une étude de plusieurs cadastres terriers de la commune : ces documents, où figurent les noms des habitants et leurs biens localisés avec précision, ont été rédigés dès la fin du XVIe siècle afin de payer des impôts et ils sont aujourd'hui une source remarquable d'informations.


L'étude des différents cartes concernant cet espace, la compilation de documents issus des archives, la prise en compte de l'histoire du village et une enquête auprès de montaurousiens ont permis d'affiner cette recherche .


Il n'en reste pas moins que certains noms de lieux résistent à toute interprétation facile, ils ont subi de nombreuses transformations au cours du temps ou ont été fixés dans des époques très anciennes et dans des langues maintenant disparues, ce qui nous oblige quelquefois à proposer des hypothèses. Il faut ajouter que la connaissance du provençal est indispensable pour réaliser ce travail, la plupart des toponymes ayant été précisés dans cette langue depuis le Moyen Âge.


Depuis très longtemps, de nombreux peuples ont vécu sur ce territoire qui correspond aujourd'hui à la commune de Montauroux. Ces populations ont désigné dans leur langue et par nécessité tous les lieux qu'elles ont fréquentés : zones d'habitat, de chasse, de cueillette, de cultures, d'élevage, d'activités artisanales et autres …


Il en résulte un grand nombre de noms appelés toponymes qui désignent les différents quartiers de l'espace communal et qui ont, en conséquence, tous une signification.


Certains ont traversé les millénaires, ils sont de véritables messages fixés à une date précise ; mais rhabillés par la suite par l'usage de nouvelles langues parlées, leur sens d'origine en devient opaque.


Quelquefois la racine ou base de ces mots est repérable et correspond à ces langues parlées avant l'arrivée des Romains dans notre région ; la toponymie les qualifie alors de mots pré-latin. Ils désignent en général des rivières ou des éléments du relief et se retrouvent bien sûr dans d'autres territoires permettant de ce fait de possibles interprétations.


On peut en repérer plusieurs dans notre commune, ils sont les témoins de ces langues anciennes disparues : Cuguillade désigne une colline ou montagne arrondie (Cuguillons à Aups, sommet de Cuguyon à Archail) ; Touars / Touos / Tos correspond à un plateau élevé permettant de dominer le paysage environnant (La Garde, Vidauban, Les Arcs, Thoard) ; Siagne, Camiole et Biançon sont des mots issus de ces langues pré-latines pour désigner des cours d'eau.

La mise en valeur du territoire par les Romains laisse une empreinte forte : établissements agricoles, aqueduc. Le bas latin parlé par les gens du peuple donne naissance à la langue d'oc ou occitan qui prend la forme du provençal dans notre région ; en conséquence la plupart des noms de lieux sont fixés dans cette langue dès le Moyen Âge. On les retrouve dans de nombreux documents : chartes médiévales (cartulaires des abbayes de Lérins et de Cluny, de la cathédrale de Fréjus), délimitations communales (1314 et 1469), cadastres terriers, cadastre« napoléonien » établi en 1839, carte des Frontières de l'Est levée par des ingénieurs militaires vers 1778, carte de Cassini vers 1780. Autant de documents qui permettent de suivre l'évolution des mots et retrouver quelquefois leur forme d'origine.


Le nom du village


Le nom actuel de Montauroux désigne un habitat fortifié ou castrum construit sur un lieu élevé. Les documents les plus anciens contenus dans le cartulaire de l’abbaye de Lérins (XIe siècle) mentionnent mons aurosus qui signifie le mont doré mais il faut probablement retenir l’épithète doré, non pas au sens propre (même si l’on peut le voir comme particulièrement ensoleillé), mais au sens figuré : remarquable ou admirable.


Ce premier document écrit du XIe siècle, n'est sans doute que la latinisation d'un mot plus ancien, bâti sur une racine pré-latine AUR qui a donné AURON et liée à la présence de l'eau. Montauroux n'est donc pas la montagne des vents mais plutôt le mont où abondent les sources (ce qui est d'ailleurs le cas et donc une spécificité remarquable de ce lieu) ; d'ailleurs la forme provençale Montauron ou Mountauroun vient confirmer cette hypothèse.


Depuis le XVIIe, on l'a traduit par montagne du vent, aura désignant la brise alors que ce village n'est pas plus exposé que ses voisins comme le mentionnent Joseph Antelmy et Claude-François Achard au XVIIe et XVIIIe siècle :


[ … ] L’oppidum qui est situé à l’est et à cinq lieues de la ville de Fréjus, est visiblement adossé au sommet d’une colline, et en raison des vents qui viennent régulièrement le frapper, on le nomme Monsaurosus (montagne ventée), soit en langue vulgaire Montauroux ; […] (Extrait de la Description du diocèse de Fréjus par Joseph Antelmy, 1676. Traduction Claude Maignant, extrait du tome 18 des Annales du Sud-Est Varois, 1995)


Montauroux, viguerie de Draguignan, diocèse et subdélégation de Fréjus, en provençal Mountauroux, en latin Mons Aurosius, tire son étymologie du latin Aura, parcequ'il est situé sur une éminence qui l'expose à être battu de tous les vents. . […] (Claude-François Achard - Description Historique, géographique et topographique des villes, bourgs, villages et hameaux ..., Tome 2, Aix, 1788).


La désignation du territoire


Les noms de lieux décrivent la géographie du territoire de Montauroux. Les premiers cadastres différencient quatre grandes zones : la partie Nord correspondant à la zone calcaire, véritable piémont où se trouve le village ; la partie centrale nommée le Plan réservée à l'agriculture, puis au sud la zone de terrains friables (grès et gneiss) appelée Friaoud qui borde la maure zone de roches primaires où la forêt est dense et sombre.


Le relief tourmenté est associé à de nombreux toponymes : Serre-Long indique une crête allongée ; Puy, Pijaubert, Peygros évoquent des collines au sommet arrondi ; les nombreux colle, collet font référence à ce paysage de petites collines ; vallons, combes, cros, marquent les creux de cet ensemble alors que les clots désignent des endroits plats ; la Coste indiquant le coteau ou flanc de cette colline. Quelquefois ce relief devient abrupt, on rencontre alors les Barres ou bien il présente une véritable rupture en forme de tranchée naturelle, le Trenqua. L'exposition du lieu est désigné par l'adret ou adrech et l'ubac écrit parfois hubac.


La nature du sol est précisée dans certains noms : les Aréniers désignent une zone sablonneuse, les Esclapières rappellent un endroit recouvert de tas de pierres, le Tuve désignant le tuf (ou travertin), roche formée par les eaux calcaires ; les Laouves nomment un lieu où abondent les pierres plates ; si l'endroit est traversé par des courants d'air froid, il est appelé la Frégière ou les Fréyères.


Dans ce pays de chaleur et de sécheresse où l'eau a toujours été un bien précieux, chaque source possède un nom : celui du propriétaire Font d'Imbert, Font- Pascal, Fontaine d'Aragon ; celui d'un arbre tout proche Font du Cadé, Font de l'Olivier ; ou alors il marque l'ancienneté Font-Vieille ou un aménagement récent Font-Neuve ; quelquefois le nom se rapporte à la structure Font-Besse (qui désigne une source double) ; si le débit est abondant elle prend le nom de Foux d'où le captage de cette source par les Romains pour alimenter la ville de Forum Julii (Fréjus). Même un filet d'eau fait l'objet d'une attention particulière, le Dégoutaï indique un goutte à goutte dans une paroi rocheuse ; si la température n'est pas habituelle, elle devient Eaux-Chaudes. Les terrains très humides sont appelés des Moulières ; les puits sont bien sûr des éléments importants pour nommer l'espace.


Le territoire de Montauroux est traversé par trois cours d'eau, remarqués et utilisés par les différentes populations qui se sont succédées sur ces lieux : la Siagne, la Camiole et le Biançon, noms dont l'origine est très ancienne.


La végétation permet de nommer le paysage lorsqu'elle se différencie par son aspect le Bois ; la Matade pour un groupe d'arbres bien isolés. Les espèces végétales sont mentionnées si elles ne sont pas ordinaires : l'Aubéguier est un sorbier remarquable ; si un arbre est isolé il peut désigner le lieu : le Castanier ; ou alors l'abondance d'une essence est remarquée : la Bouissière désigne un espace où le buis abonde, Carpenelle et Carpénée marquent la présence de charmes, l'Eouvière est une forêt de chênes verts. Le vallon des Vernatelles est un lieu où les aulnes sont nombreux.


Les premières populations qui se sont fixées sur le territoire de Montauroux ont pratiqué l'élevage et l'agriculture, ces activités ont modelé le paysage en faisant reculer la forêt, en construisant une multitude de murs appelés restanques pour retenir les terres cultivables ou faïsses, en bâtissant des canaux, béal ou buau pour amener l'eau et en cultivant particulièrement les endroits plats tels que les clots et le plan. La Ferrage indique des terres fertiles proches du village où sont cultivés légumes et arbres fruitiers, la Pièce-Neuve est une nouvelle terre, l'Affama désigne des vignes dont le rendement est faible, Cougourdon rappelle un jardin riche en courges et courgettes, Camp-Long évoque un champ très allongé.


Le Défens indique un lieu interdit à certaines activités : ramassage de bois, de glands ou pacage de troupeaux. Les nombreux jas (le Jas-Neuf) rappellent la présence des brebis, les prés (Pra-Long et Pre-Claou), les cabanons et granges (les Grangues) sont liés à l'élevage. Magnanon rappelle les vers à soie, le Brusquet désignant une ruche aménagée dans un tronc d'arbre.


Certaines activités pratiquées par les montaurousiens et utilisant les ressources naturelles ont laissé leur nom dans certains lieux : la Gipière lieu où l’on extrayait le gypse pour la fabrication du plâtre, la Tuilière pour une fabrique de tuiles et la Verrerie située en forêt pour son approvisionnement en bois sans oublier le Moulin pour écraser olives ou blé.


Ces activités nécessitaient des chemins dont certains noms nous sont parvenus : les Croisières pour un croisement d'itinéraires, le Couraguier permettant un déplacement facile dans une partie du territoire communal et la rue Droite qui était la voie la plus directe pour traverser le village et se diriger ensuite vers Callian.


L'histoire de Montauroux apparaît dans certains toponymes : l'Arquet mentionne sans doute la présence d'une arche appartenant au canal romain (aujourd'hui dans sa partie noyée) ; le quartier de Narbonne pourrait évoquer le souvenir d'une villa du haut Moyen Âge ; la rue du Rastel rappelle que cette voie devait se terminer dans sa partie haute par une herse qui barrait l'entrée du quartier ancien ou castrum fermé au nord par la muraille appelée Barri. Le quartier de la Tour rappelle la présence d'une tour de guet dominant la Siagne. La Colle Noire (anciennement la Colle Narbonne) est une ancienne auberge située sur la voie royale reliant Grasse à Draguignan et attestée dès 1327.


Les noms de nombreuses familles de Montauroux sont inscrits dans la dénomination des lieux : chemin de Bigarel, clot d'Arbaou, collet de Gaudon, fontaine d'Aragon, hameau des Légets, vallon de Maillan, ubac de Peillon, etc.


La Colle du Médecin nomme une colline, non pas par le nom du propriétaire mais par sa profession !



Répertoire des toponymes classés par ordre alphabétique


Le premier terme en GRAS / SOULIGNE (ex. ABEY) correspond au toponyme relevé dans le cadastre napoléonien de 1839.


S’ensuit parfois en GRAS / ITALIQUE (ex. ABEILH ; ABEILLE) les différentes transformations ou évolutions du toponyme rencontrées lors de nos recherches dans les archives.


Les dates renvoient aux références archivistiques et cartographiques.


L'écriture du mot en provençal tient compte des deux graphies : graphie classique suivie de la graphie mistralienne. L'emploi du signe > marque l'évolution du latin vers le provençal.


L’expression - première mention - signifie la plus ancienne mention du toponyme rencontré dans les archives.


Liste des toponymes étudiés :

Abey ; Adrech ; Affama ; Aréniers ; Arquet ; Aubéguier ; Barlac ; Barres ; Barrière ; Biançon ; Blétière ; Bois ; Bourgougnon ; Brayet ; Brusquet ; Buissière ; Camiole ; Camp-Long ; Candilias ; Cantarragne ; Carpenée ; Carpénelle ; Castanier ; Chambarot ; Chaumettes ; Clausson ; Clauveaux ; Clos de Blétière ; Clos de Roland ; Clos de Saint-Joseph ; Clot d’Arbaou ; Colle ; Colle du Médecin ; Colle-Noire ; Collet du Bouis ; Collet de Jean Braye ; Collet du Puits ; Collet-Redon ; Colombe ; Coste ;Cougourdon ; Coulombons ; Couraguier ; Croisières ; Cros ; Crotes ; Cuguillade ; Dagnan ; Défens ; Dégoutaï ; Derrière-Barri ; Eaux-Chaudes ; Endouifraïres ; Engueiraou ; Éouvière ; Esclapières ; Férène ; Ferrage ; Fondurane ; Font-Tabouréno ; Fontaine ; Font d’Aragon ; Font-Besse ; Font du Cadé ; Font d’Imbert ; Font-Neuve ; Font de l’Olivier ; Font Pascal ; Font Vieille ; Foux ; Fresto ; Frégière ; Fréyères ; Friaoud ; Fustière ; Gabinet ; Gachette ; Garrot ; Gaudon ; Gayet ; Gimbrette ; Gipière ; Grande Combe ; Grangues ; Hubac du Médecin ; Hubac de Peillon ; Jas-Neuf ; Laouves ; Laquet ; Ligets ; Magnanon ; Mailla ; Matade ; Mauronnes ; Mont ; Moulières ; Moulin ; Narbonne ; Nid de Loup ; Oures ; Patusque ; Pataréou ; Péchier ; Peygros ; Pièce Neuve ; Piéroun ; Pijaubert ; Planes ; Plan Occidental ; Plan Oriental ; Pra Long ; Pré Claou ; Puits ; Puits des Juifs ; Raton ; Reyran ; Rocher de Lunel ; Route ; Saint-Michel ; Serre Long ; Siagne ; Subrane ; Suy ; Tabaroun ; Touar ; Tour ; Tournon ; Trenqua ; Tuvé ; Valcros ; Varoye ; Vaux ; Veirachon ; Vernatelle ; Verrerie ; Vilaron ; Ville-Franche ; Vince ; Vincent.



Rues et places du village :

Rue Bailhon ; Place de la Barricade ; Place du Clos ; Rue Antoine Bonnet ; Rue de la Placette ; Rue Sainte-Brigitte ; Rue Camille Pauc ; Montée Christian Dior ; Rue Derrière-Barri ; Rue Droite ; Rue des Écoles ; Rue Saint-Antoine ; Rue Eugène Segond ; Rue allant au Clot ; Rue de la Ferrage ; Rue de la Masquegière ; Rue de la Fontaine ; Rue Georges Lacombe ; Route de la Gare ; Rue Léopold Hustache ; Rue du Bas Four ; Place Justin Blanc ; Place Neuve ; Rue des Marchands ; Rue du Collet du Fort ; Rue Mirabeau ; Rue du Haut Four ; Rue du Château ; Rue Neuve ; Rue du Pigeonnier ; Rue du Rastel ; Rue de la Rouguière ; Rue des Résistants ; Rue du Saint-Esprit.





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ABEY (L’, Vallon de l’) :

LABEYLH (1599)

COLLET DE BRAGASSON DE L'ABEILLE (1778)

COLLET DE LA DREY DU REIRAN DE L'ABEILLE (1778)

ABEIS (1790)


Du provençal abéier / abéié qui signifie « gros troupeau transhumant ». Sans doute un lieu de passage. On rencontre par exemple le pas de l’abbey à Bargemon et la source de l'abbey à St-Paul et Comps.


ADRECH (Les Hauts, Les Bas) :

LADRECH (1599)

LADREYCH / LADREICH (1622)


Du latin ad directum > provençal adrech / adré signifiant « versant méridional ou versant exposé au soleil ».


AFFAMA (L') :

AFÂMA (1790)

LAFAMA (1792)


En provençal afamar/ afama, verbe qui signifie « affamer ». Ici, probablement des terres de faible rendement. Un autre lieu-dit non localisé porte également ce nom sous la forme CLOT AFFAMAT mentionné dans le cadastre de 1599.



ARÉNIERS (Les) :

Première mention en 1769. Du latin arena > provençal arena / areno. Le provençal arenier /arenié indique un terrain sablonneux, lieu où l'on peut extraire du sable.


ARQUET (Vallon de l’) :

LARQUET (1599)

LARQUET DE GAVOLONE (1778)

VALLON DE LAQUET (2015)


Le provençal arquet désigne « une petite arche ». Ce lieu-dit est situé à l’endroit où jadis s’élevait une petite arche de l’aqueduc romain qui franchissait ce vallon, mentionnée sur la carte des Frontières de l’Est en 1778. De nos jours cette partie de l’aqueduc existe toujours mais elle est immergée sous les eaux du lac de Saint-Cassien.


AUBÉGUIER (L') :

AUBIGUIE / AUBIGUIER (1622)


Provient du provençal aubaliguier / aubaliguié qui indique une variété « d’alisier ou sorbier » (sorbus aria ou torminalis).


BARLAC :

Du provençal barlac qui indique « un lieu humide, marécageux ».


BARRES (Sous les) :

Apparenté au provençal bàrri,  « rempart,  muraille  ou fortification »  probablement issu de la racine pré-latine BAR. Ici ce sont les terrains situés sous les falaises calcaires, véritables murailles naturelles, dominant la Siagne.



BARRIÈRE (La, Vallon de la, Bastide de la) :

la Barriera (1497a)

Évoque sans doute un lieu situé sur la route médiévale Draguignan-Grasse avec présence d'une auberge et d'une barrière.



BIANÇON (Le, Rivière du) :

BUCENCIA (IXe) ?

BEANCONO (1314)

BIANSON (1469)

BEANSSON (1599)

BEANçON (1622)

BEANSON / BEAUSON (1769)

Le polyptyque de Wadalde (Recensement des biens de l’église de Marseille rédigé en 813-814), mentionne une colonica in Bucencia dans l’ancien territoire de Seillans. Ce terme est issu de l’hydronyme prélatin Buk-entia qui a laissé sans doute son nom au Biançon, affluent de la Siagne. Aujourd'hui le cours d'eau qui traverse la plaine de Fayence sous le nom de Camandre puis de Riou Blanc devient le Biançon dans sa partie finale après sa rencontre avec la Camiole. A l’origine, Biançon devait désigner entièrement ce cours d’eau.

 

BLÉTIÈRE (Seul, Vallon de, Jas de, Clos de) :

BLETIERO (1599)

BLESTIERES (1655)

BLASTIERES / BLUTIERES (1769)

BLAITIERES (1778)


Le provençal bleta / bleto désigne une branche, une baguette, une tige, un arbre jeune, objet pouvant se plier et servir en artisanat (confection de paniers). Blétière indique peut-être un lieu où abondent les « blètes » ou alors une plantation de jeunes arbres.


BOIS (Le) :

BOUESQ / BOSQ (1599)


Les termes bouesq, bosc ou bosq proviennent du provençal bosc qui signifie « le bois », « la forêt ».


BOURGOUGNON (Le, Bastide de, Le Haut, Le Bas) : 

BORGONHON (1469) ;

BOURGUIGNON (1935) :


Nom de famille.



BRAYET :

Première mention en 1655. Nom de famille, on lit dans cadastre de 1622 que le sieur Brayet vend cette terre à Pierre Poulle dit Vadon.


BRUSQUET (Le, Vallon du, Fontaine du) :

BRUSQUETUM (1314)

BUSQUET (1935)


Du provençal brusc, désigne une « ruche » aménagée dans un tronc d’arbre. Brusquet permet de nommer une source.


BUISSIÈRE (La) :

Première mention en 1769. Du provençal boissiera / bouissiero, qui indique un « lieu recouvert de buis ».


CAMIOLE (Vallon de la, rivière de la):

CAMISOLA (XIe)


Affluent du Biançon. Cette rivière prend sa source au pied de la montagne de Peygros (778 m.) à Mons et  se jette dans le Biançon sur la commune de Montauroux. 


Mot d’origine pré-latine bâti sur la racine CAM désignant une courbe ou une hauteur arrondie. 


CAMP-LONG :

Première mention en 1622. Du latin campus > provençal camp qui signifie  « champ ». Ici un champ de forme allongé.



CANDILIAS / CANDEYA (Vallon de) :

Première mention en 1793. Du provençal candelha / candeïo, « bois dont on se sert pour faire des torches ; pin imbibé de sève ». (Situé dans l’ancien territoire de Tournon).


CANTARRAGNE :

CANTARAINO (1622)

CANTEREINE / CANTE REYNE (1769)

CANTAREGNE (1792)


Désigne en provençal  « un endroit humide »,  « un terrain marécageux où chantent les grenouilles ».


CARPENÉE (Vallon de la) ;

CARPENEDE (1314)

CARPANEO (1599)


Ce vallon délimite en partie les deux territoires. Du latin carpinus > provençal caupre qui signifie « le charme » (arbre). Ici un terrain où poussent les charmes.


CARPÉNELLE :

CARPENETTE (1935)


Première mention en 1599. « Terrain où poussent des charmes ».


CASTANIER (Le) :

Du provençal castanhier / castanié, « châtaignier ». La présence d'un tel arbre a donné l'identité de ce lieu.


CHAMBAROT :

CHAMBARAUX (1778)


Désigne dès 1599 une pièce de terre dans le plan. Évoque peut-être un champ de dimension réduite.


CHAUMETTES (Les) :

CHOMETTES (1769)


Première mention en 1599. Du bas latin calma > provençal caume /chaume désigne « une étendue plate, rocheuse et sèche » ; ici de petite dimension donc un endroit où un troupeau de brebis peut se reposer.


CLAUSSON (Le) :

Première mention en 1792. Du latin claudere / clausum > provençal claus : « espace cultivé entouré d'une clôture » ; de petite surface dans ce cas précis.



CLAUVEAUX (Les) :

CLAVEOUX (1599)

CLAUVEOUX / CLAUVAUX (1769)


Du provençal claus, « plusieurs pièces de terre clôturées ».


CLOS DE BLÉTIÈRE (Le) :

Anciennement écrit clot de bletière, « espace plat et cultivé » dans le quartier de Blétière.


CLOS DE ROLAND (Le) :

COULLET DE ROULLAN (1622)


Première mention en 1599. Anciennement écrit clot de Rolland, « endroit plat cultivé et appartenant à Rolland ».


CLOS DE SAINT-JOSEPH :

CLAUX DE SAINT JOSEPH (1792)


Du latin claudere / clausum > provençal claus , terrain clôturé appartenant à la confrérie de saint Joseph.



CLOT D’ARBAOU (Le, Chemin du) :

CLOT D’ARBAUD (1769)


Première mention en 1650. « Espace plat cultivé appartenant à la famille Arbaud ».


COLLE (La) :

COUELO  (1622)


Du latin collis > provençal còla / colo, couelo ; « la colline ».


COLLE DU MÉDECIN (La) :

COLLET DE PEYSERVIER DE LAUZIERE DU MÉDECIN (1778)


Nous retrouvons dans les registres du cadastre en 1636, que ces terrains situés sur cette colline appartenaient à Antoine Polla médecin.


COLLE-NOIRE (La, Château de la) :

« La colline noire ». Le toponyme évoque une colline recouverte d'une forêt sombre. Actuellement trois lieux-dits portent ce même nom : le quartier, l’ancienne auberge médiévale (anciennement logis de la Colle) et le château de la Colle Noire (ancienne ferme, relais de poste puis demeure ayant appartenu à Christian Dior).



COLLET DE BIGAREL (Le) :

BIGAREOU (1769)


Collet est un diminutif du provençal colo, « petite colline ». Bigarel est le surnom du sieur André Pascal mentionné en 1622, ce sobriquet a peut-être été utilisé pour nommer ce lieu. Bigarel désigne également en provençal une variété de cerise.


COLLET DU BOUIS (Le) :

COULET DE BUIS (1769)


Du provençal boisse / bouis / bouisse, dans ce cas précis, le toponyme désigne « une petite colline recouverte de buis ».


COLLET DE JEAN BRAYE :

MONTAGNE DE JAMBRAY (1775)


Colline appartenant à Jean Braye. (Situé dans l’ancien territoire de Tournon).


COLLET DU PUITS (Le) :

collet dou pous (1622)

COULLET DU POUX (1655)


« Petite colline identifiée par la présence d'un puits » (pous en provençal).



COLLET-REDON (Le) :

COLLE REDONNE DE TOURNON (1778)

COLEREDO (1935)


Du latin rotondus > provençal redon / redoun signifiant « arrondi ». Donc ici, une petite colline de forme arrondie. (Situé dans l’ancien territoire de Tournon).


COLOMBE :

Du provençal colomb / couloumb « pigeon », peut être y avait-il à cet endroit un colombier ou un pigeonnier. Ce nom peut aussi désigner un nom de famille.


COSTE (La) :

COUESTO (1622)

COSTO DE GAIRAUT (1622) ?

COSTO ROUMANO (1622) ?


Du latin costa > provençal costa / couesto qui signifie « la côte » ou « pente d’un relief ». Ici ce sont des terrains situés sur une pente.


COUGOURDON :

Première mention en 1599. Du provençal cogordon / cougourdoun ; « petite courge ». Ce nom peut aussi désigner un sobriquet.




COULOMBONS (Les) :

Du provençal colombons /couloumboun « jeunes pigeons ». On pourrait supposer la présence d'un pigeonnier mais il s'agit dans ce cas de parcelles appartenant à la famille Coulombon que l'on retrouve dans le cadastre de 1769.


COURAGUIER (Chemin du) :

CAUVAGNIER / COURAGNIER / COUREGNIER (1314)

CAUVEGAIRE (1769) ?

CAUREGNIER (1792)


Chemin creux par lequel l'eau peut s'écouler (l'escouraguier à Entrecasteaux ).


CROISIÈRES (Les) :

En rapport avec des croisements  de chemins. (Situé dans l’ancien territoire de Tournon).


CROS (Le) :

Terme issu du provençal qui signifie « creux », « fosse ».


CROTES (Les) :

CROUETTE (1599)


Du provençal crota / croto / croueto ;  « crypte, cave voûtée ou construction en partie enterrée ».


CUGUILLADE :

CUGULHADA (1458)

COUGU(I)LHADO (1599)


Racine pré-latine KUK associée à une montagne de sommet arrondie. On retrouve d'autres toponymes construits sur cette racine : Cuguillons à Aups, sommet de Cuguyon à Archail (Alpes de Haute-Provence).


DAGNAN :

DAGNA (1769)

Lieu-dit partagé par les communes de Montauroux et de Callian. Provient du prénom latin Dagnanus. Nommé « Dayan » sur la cadastre « napoléonien » de Callian en 1838. En 1560, Dagnan Guignon possède des terrains aux quartiers du Plan et Camiole à Callian. Ce prénom a peut-être été utilisé pour nommer ce lieu.



DÉFENS (Le) :

DEFENSUM (1314)


Du latin defendere / defensum > provençal defens / devens. On mettait à l’origine ces terrains (appartenant au seigneur ou à une communauté) en interdiction durant certaines périodes pour éviter que les troupeaux ou les habitants ne surexploitent les arbres et, notamment, ne détruisent les jeunes pousses.


DÉGOUTAÏ (Le, Vallon du) :

DEGOTAIL (1469)


Du provençal degotar / degouta, « couler goutte à goutte ». Ce vallon délimitait avant la Révolution les seigneuries de Montauroux et de Tournon.


DERRIÈRE-BARRI :

DETTRAS LOU BARRY (1599)

DERNIER LOU BARRY (1622)

DERNIER LE RAMPAR (1769)


Terrains situés derrière et en dessous les remparts du fort Saint-Barthélemy. En provençal, le « barri » désigne le rempart ou le quartier bâti contre celui-ci.



EAUX-CHAUDES :

AIGUO CAUDO (1599)


Désigne un terrain où affleurent des eaux chaudes !


ENDOUIFRAÏRES (Collet d’) :

COULLET DE DOUS FRAIRES (1599)

En est une particule honorifique suivie des deux frères. Terrains ou maison appartenant à deux frères.


ENGUEIRAOU :

EN GAIRAUT (1599)

GUEIRAUD / ENGAIRAUD (1769)


En suivi du nom de famille Gairaud, le très honoré Gairaud. Terre appartenant au sieur Gairaud.


EOUVIÈRE (L') :

LEUZIERO (1599)

EUVIERO (1622)

LAUVIERE (1769)


Le provençal euve / euse donne euviera / euviero qui signifie « bois  ou forêt de chênes verts ».



ESCLAPIÈRES (Les) :

LAS CLAPIERES (1599)


Terme issu de la racine pré-latine KLAPP qui donne en provençal clap, lieu où l'on rencontre de nombreux amas de pierres.


FÉRÉNE / FARÉNE (Seul, Vallon de) :

Du provençal fèr  qui signifie « sauvage », qui n'est point apprivoisé. Ici il peut s’agir de terrains non cultivés.


FERRAGE (La, Chemin de la) :

Le nom latin farrago a donné l’adjectif ferax signifiant fertile d’où ferrage. Ici ce sont les terrains fertiles situés à proximité du village plantés en jardin et verger que l’on peut facilement fumer, arroser, surveiller. (Toponyme très fréquent en Provence).


FONDURANE / FONTDURANE :

FONT DURANA (1443)


Du latin fons / fontis > provençal font / fous la source ou la fontaine, ici appartenant à un certain Duran.


FONT-TABOURÉNO (Seul, Chemin de) :

FONT BOULLENE (1599)

FONTABOULLENNO (1622)

FONT BOURENE / FONT TABOURENE (1769)

Indique le nom d'une source. Boullene est associé au nom de famille d’origine germanique Abollenus.


FONTAINE (La) :

Source aménagée.


FONT D’ARAGON (La, Hameau de la, Chemin de la) :

Première mention en 1599. Également appelée font de Narbonne. Aragon est un nom de famille déjà mentionné en 1446.


FONT-BESSE :

FONTI BESSONO (1314)

FONT BAISSE (1778)

Le terme besse est issu du provençal besson / bessoun qui signifie « jumeau ». Dans ce cas la source besse peut signifier « une source double » ou « sources jumelles ».


FONT DU CADÉ (La) :

Cadé désigne en provençal « le genévrier oxycèdre » (Juniperus oxycedrus) . Ici la source située à côté du genévrier.


FONT- D'IMBERT (La) :

Première mention en 1470. La source d'Imbert (nom de famille présent à Montauroux depuis le Moyen Âge).


FONT-NEUVE (La) :

FONTEM NOVAM (1463)

FONT NOVO  (1599)


La source nouvellement aménagée.


FONT DE L’OLIVIER (Vallon de la) :


Première mention en 1655. Source à côté d’un olivier remarquable.


FONT-PASCAL (La) :

La source de Pascal (nom de famille présent à Montauroux depuis le Moyen Âge, la combe de Pascal mentionnée en 1469 dans ce lieu). (Situé dans l’ancien territoire de Tournon). 

 

FONT REYE :

FONT REYLHO (1622)

FONT REILLE (1655)


Le toponyme "rey" est une autre forme de "ray" ou écoulement d'eau. Dans la cas de "font reye", le nom désigne une source qui "raia" donc qui a un bon écoulement et peut engendrer un ruisseau.

 


FONT-VIEILLE :

FOUENVIELLE (1469)


Source ou fontaine vieille. (Situé dans l’ancien territoire de Tournon).


FOUX (La) :

FONS (1599)


Le terme foux provient du provençal fous,  « source au débit important ». Ce fut d’ailleurs ici que les romains établirent le premier captage de l’aqueduc pour alimenter la ville de Forum Julii ( Fréjus ) avant celui du Neissoun à Mons.



FRESTO (Hameau de la, Chemin de la) :

FESTRE (1769)

FETRE (1778)

FRIESTE (2018)


Ancien hameau situé au quartier de Narbonne, aujourd’hui ruiné. Le provençal frest indique le faîtage d'une maison.


FRÉGIÈRE (La) :

Du provençal frei, « endroit exposé à des courants d'air froid ».


FRÉYIÈRES (Les) :

Même remarque que précédemment. (Situé dans l’ancien territoire de Tournon).


FRIAOUD (Seul, Bastide de) :

FREAUT (1599)

FRIAUD (1769)


Du latin friabilis > provençal friau / freiau, indique « une roche qui se réduit en morceaux », en l'occurrence ce terme désigne toute la zone de grès et de gneiss,roches particulièrement friables.


FUSTIÈRE (La) : (1792)

Du provençal fusta / fusto, qui signifie « la poutre ». Lieu où l’on peut extraire du bois de construction. Ce nom est aussi le sobriquet d’Anne Leget veuve d’Esprit Poulle en 1769

 

GABINET (Le) :

LOU GABINEN (1778)


Première mention en 1650. Du bas latin gabinum > provençal gabin désignant « un endroit humide », ici avec idée de réduction.


GACHETTE (La) :

LAGACHON (1599)


Du provençal agachar / agacha signifiant « guetter, épier ». L'agachon est aussi un poste de chasse à l'affût. Sans doute ici un point d’observation.


GARROT (Vallon de) :

Ce vallon délimite les territoires de Callian et de Montauroux. Nom de famille.


GAUDON :

Première mention en 1599. Nom de famille.


GAYET :

AUGAYET (1778)


Nom de famille ?


GIMBRETE :

Première mention en 1599. Probablement un dérivé du nom de famille d'origine germanique Gimbert.


GIPIÈRE (La, Vallon des) :

GIPIERO (1599)


Du latin gypsum > provençal gip, qui signifie le « plâtre ». Ici un site d’extraction ou plâtrière.


GRANDE COMBE (La) :

Mot d'origine celte désignant une vallée ouverte. (Situé dans l’ancien territoire de Tournon).


GRANGUES (Les) :

Du provençal granga / grango qui signifie « la grange » Au Moyen Âge, les Montaurousiens habitaient au village et possédaient des « granges » sur des terres cultivées, sortes de cabanons où l'on pouvait déposer du matériel et s'abriter.


HUBAC DU MÉDECIN (L') :

Du latin opacus > provençal ubac, «  lieu ombragé obscur, versant nord ». Donc on désigne ici le versant nord de la colline dite COLLE DU MÉDECIN.


HUBAC DE PEILLON (L’, Vallon de l’) :

Versant nord appartenant à la famille Peillon.


HUBAC DE TOURNON (L’) :

Versant nord de la colline dite de Tournon. (Situé dans l’ancien territoire de Tournon).


JAS-NEUF (Le, Vallon du) :

Première mention en 1793. Le jas en provençal est  « une bergerie » ; ici nouvellement construite. (Situé dans l’ancien territoire de Tournon).


LAOUVES (Les) :

LAUSO (1470)

LAUSSO (1599)

LAUVO (1622)


Du provençal lauva / lauvo qui signifie « pierre plate ».


LAQUET (Le) :

Première mention en 1599. Du provençal laquet qui signifie, « petit lac, mare ou flaque d'eau ». En effet le site se présente sous la forme d'une grande dépression, où l'eau stagne lors de fortes précipitations.



LIGETS (Hameau des, Chemin des) :

HAMEAU DES LEGETS (2018)


Ce terme provient du nom de famille Leget. Famille très ancienne à Montauroux.


MAGNANON (Le, Vallon du) :

MAGNERON (1778)


Mentionné dès 1599. Diminutif du provençal manhan / magnan désignant « le ver à soie ». Le sens de ce mot peut-être étendu au mûrier dont les feuilles servaient de nourriture aux vers à soie. Les sieurs Jean Rebuffel et Jacques sont surnommés magnanon en 1690.


MAILLA (Seul, Chemin de):

MADAZANO (XIe) ?

MAYAN (1314)


Ce vallon est associé à un nom de famille Mayan ou Maillan. La transformation en Mailla apparaît sur le cadastre napoléonien donc tardivement, la découverte dans ce vallon d'une tête sculptée d'origine incertaine qu'on appelle alors « la marrida mina de Maïa » (la laide mine de Maïa) à fin du XIXe siècle vient donner un autre sens à cette erreur de transcription, d'un simple nom de famille on arrive à celui d'une déesse antique appelée Maïa !


MATADE (La) :

MATTADO (1599)


Du provençal matada / matado qui signifie « touffe d'arbres ».


MAURONNES (Vallon des) :

Ce vallon délimite les territoires de Callian et de Montauroux. Le terme provençal Maura/ Mauro qui signifie « obscur, sombre » désigne tout territoire dont le sol est cristallin ( granit, schiste, gneiss) et qui est recouvert d'une végétation de couleur sombre composée de chênes-liège, d'arbousiers, de pins maritimes, de bruyères. Cet espace se différencie d'autant plus qu'il est en contact avec les zones de grès et de calcaire où le couvert végétal est tout autre.



MONT (Le) :

Première mention rencontrée en 1622. Grande colline, montagne.


MOULIÈRES (Les, Vallon des) ;

LES MAULIERES (2015)


Du provençal moliera / mouliero, qui signifie  « la mollière ». Endroit où l’on voit sourdre de petites sources, terrain mou, lieu bas où les eaux croupissent, terrains naturellement irrigués. En 1839, un seul lieu-dit porte ce nom alors que dans le passé, on rencontre plusieurs mollières toujours suivies du nom de propriétaire, la mollière de Carles, la mollière de Vicari, etc …


MOULIN (Le) :

Ici se sont les moulins à farine et à huile de la communauté, situés sur le fleuve Siagne et mentionnés dès le XVe siècle, aujourd’hui ruinés.


NARBONNE :

NARBONA (909)

VALLON DE LARBONNE (1778)


Ce nom provient sans doute de la Villa Narbona, vaste domaine mentionné dans des documents du Haut Moyen Âge. Il était la propriété de Fouquier de Valensole et Raymonde Aubry de Narbonne, parents de saint Mayeul qui fut abbé de Cluny (célèbre abbaye) au Xe siècle.



NID DE LOUP (Le) :

Indique sans doute un lieu secret et éloigné. (Situé dans l’ancien territoire de Tournon).


OURES (Les, Vallon des) :

HOURRES (1778)


Ce vallon délimite les territoires de Montauroux et des Adrets de l’Estérel. Du provençal oulo ou ouro qui désignent des « pierres creusées par l’eau » ou « marmites » dans un torrent, et encore bien visibles aujourd’hui.


PASTUQUE (Vallon de) :

Ce vallon délimite les territoires de Callian et de Montauroux. Sans doute un surnom, du provençal patuscla « s’échapper, déguerpir ».


PATARÉOU (Seul, Vallon de, Bastide de) : 

 

PATAREL (1655)

PETAROL (1780)

PATARELLE (2015)


Du provençal patareu désignant « une personne mal habillée », il s'agit peut-être là du surnom du propriétaire de ce lieu. Mentionné en 1769.


PÉCHIER :

Première mention en 1792. Du provençal pechier qui désigne une grosse cruche, déposée sans doute à côté d'une source.


PEYGROS :

PIEY GROS (1599)

PIEGROS (1636)

PIED GROS (1769)


Du latin podium > provençal pey qui signifie « une colline arrondie » de taille respectable.


PIÈCE NEUVE (La) :

Indique un terrain nouvellement cultivé.


PIÉROUN (Le) :

Du provençal peiron/peiroun « banc de pierre ». Peut également désigner un pilier ou une borne, pieloun en provençal, ces terrains étant situés en limite du territoire de Callian.



PIJAUBERT (Seul, Vallon du, Bastide du) :

EN PIES JAMBERT (1518)

PIEY JAUBERT (1599)

PEJOUBERT (1778)

PIGEOBERT (1792)


Du latin podium > provençal pi / puei qui désigne « une colline arrondie » appartenant ici à Jaubert.


PLANES (Les) :

Les Plaines.


PLAN OCCIDENTAL / ORIENTAL (Le) :

Terrains situés respectivement à gauche et à droite du vallon de la Route.


PRA-LONG (Le Haut / Le Bas) :

PRE LONG (1935)

Première mention en 1599. Du provençal prat qui signifie  « pré ». Ici un pré de forme allongée.



PRÉ-CLAOU :

PRAT CLAUS (1599)

PRAT CLAUX (1769)

PRE CLAOU (2015)

PRA CLAOU / PRE CLAOU (2018)


Un pré entouré de murs ou un pré fermé par des limites bien marquées.


PUITS (Le, Le Petit, Le Grand, Les Adrech du)  :

PUY / PUEY (1599)


Confusion entre puits et puey, le toponyme ancien nous donne la forme d'origine puey qui désigne la colline arrondie et non pas un puits.


PUITS DES JUIFS (Le) :

Présentes en Provence dès l’Antiquité, les communautés juives sont confinées dans certaines rues au Moyen Âge ( juiveries de Fréjus , de Grasse , de Draguignan, de Tourrettes ). Victimes de discrimination puis chassées du territoire français, elles disparaissent vers 1500. Leur présence à Montauroux a laissé des toponymes : en 1622 le sieur Honorat Ollivary achète la terra das judious ; le puits des juifs rappelle sans doute que les pratiques religieuses imposaient à leurs adeptes de ne pas se mêler aux autres religions pour l’accès à certaines nourritures et à l’eau.



RATON :

RAT(T)AONS (1599/1622)


Du pré-latin RAT qui signifie « pente caillouteuse et aride ». On rencontre aussi ce toponyme à Ampus, Aups, Tourrettes ou Signes.


REYRAN (Rivière du) :

Première mention en 1301. Cette rivière délimite les territoires de Callian et de Montauroux.


ROCHER DE LUNEL : Rocher remarquable. Lunel est un nom de famille et un surnom courant en Provence.


ROUTE (Vallon de la) :

Il pourrait s’agir de la route médiévale reliant Grasse à Draguignan, actuellement Route Départementale n° 562, mais en provençal, les termes rout, route sont des mots désignant de vastes coupes dans la forêt ou eissarts ; terres défrichées.


SAINT-MICHEL (Seul, Chapelle de) :

SanctO Michaele de CavaroSa (XIe) :


Quartier et chapelle mentionnés au XIe siècle dans le cartulaire de l’abbaye de Lérins. En français Saint Michel du Cavaroux. Cavarosa en latin, est un dérivé du provençal cavar « creuser » + suffixe -osa, adjectif féminin qui qualifie ici une source sortie probablement d’une grotte ou d’une cavité.


SERRE-LONG :

Première mention en 1622. Du provençal serre qui signifie « un sommet isolé et de forme allongée ».


SIAGNE (Rivière de la) :

CYAGNE (990 ?) 

CIAGNE (XIe)


Mot d'origine pré-latine bâti sur la racine SIG associée au cours d'eau. Ce fleuve délimite les territoires de Montauroux et de Saint-Cézaire ainsi que les départements du Var et des Alpes-Maritimes.


SOMMET DE GIVERDE :

COLLET DE JUVERT (1792) ?


SUBRANE (Seul, Fontaine de) :

SUBRANNO (1599)


Du latin superanus > provençal subrana / subrano, qui signifie « un endroit supérieur », « au-dessus de » ou « en haut de ». Nom donné par les personnes habitant en-dessous de ce lieu. La source de Subrane s’appelle aujourd’hui les Quatre Fontaines.


SUY (Vallon du) : Fond de vallon marécageux.



TABAROUN :

Sans doute un surnom à rapprocher de tabalori, « personne de peu de jugement ». On rencontre dans le cadastre de 1769 un dénommé Paul Poulle dit Tabourin propriétaire d'une terre inculte au quartier de Friaud.


TOUAR(S) (Le(s)) :

TOUES / TOS (1599)

TOUAZS (1935)


Mot d’origine pré-latine bâti sur la racine TOR qui désigne « un plateau élevé ».


TOUR (La, Sous la) :

Reste d’une ancienne tour de guet construite en 1747 siècle sur une falaise dominant la Siagne.



TOURNON (Le Haut, Le Bas, L’Hubac de) :

CASTRUM DE TORNONO (XIIIe) :


Ancienne seigneurie indépendante de Montauroux, mentionnée pour la première fois au XIIIe siècle. Elle fut rattachée à Montauroux peu après la Révolution, le dernier seigneur étant Jean-César de Pontevès. Ce toponyme provient de la racine pré-latine TOR et de l’ancien provençal torn qui signifie «  butte, colline ronde ». On peut encore y observer au sommet, les ruines d’un castrum et d’une chapelle. 

 

TRENQUA :

TRENQUAT (1599)

TRANCAT DE LA BAUMO (1622)

TRANQUA / TRANCARD (1769)

LA BAUME DU TRANCARD (1792)


Du provençal trenca, indique ici une zone d'effondrement naturel provoquant une longue rupture dans le sol comme s'il avait été tranché ! En effet, sur le terrain on peut y observer une faille de décollement de falaise, profonde et longue de plusieurs dizaines de mètres.


TUVÉ (Le, Font du) :

Première mention en 1622. Tuvé est un mot provençal désignant « le tuf » (ou travertin). Celui-ci se forme par dépôt de calcaire sur de la végétation (telle que mousses, feuilles, branches), aux émergences de certaines sources ou cours d'eau à petites cascades.


VALCROS (Seul, Les Adrech de, Bastide de) :

VALCROQ / VALCRO (1599)

VAUCROS (1769)

VAUCRAUX (1778)


Toponyme fréquent qui associe vallon et creux, peut désigner le creux du vallon.



VAROYE :

BASTIDE DE VERRAYON (1778)

VAROILLE (1790)


Première mention en 1624. Terrain proche du Biançon, mot peut-être d'origine pré-latine bâti sur la racine VAR ou VER associée à la présence d'un cours d’eau. Terrains inondables situés à la jonction du ruisseau de la Carpenée et du Biançon.


VAUX (Vallon des) :

VAUS / VAULX (1599)


Du provençal vau signifiant « vallée » . Délimite les territoires de Montauroux et de Tanneron.


VEIRACHON (Le) :

Issu du provençal, indique une zone cultivée de petite surface puis abandonnée.


VERNATELLE (Vallon des) :

VERNACELLE (1775)


A partir du provençal verna / verno désignant l'aulne, la vernatelle nomme un lieu où les aulnes sont nombreux. Ce vallon délimite les territoires de Montauroux et de Tanneron.



VERRERIE (La) :

VERRERIE DES VAUX (1778)


Ancienne verrerie ayant appartenu successivement aux familles d'Escrivan puis Audouard, « gentilhommes verriers ». Aujourd’hui immergée sous les eaux du lac de Saint-Cassien.


VILARON (Le) :

VILLARUM (1314)

VIRALON (1599)

VILRALON / VIRALLON (1622)


Du latin villare > provençal vilar, indique un petit habitat rural dispersé.


VILLE-FRANCHE :

Au XIXe siècle, on désigne souvent de nouveaux terrains bâtis ou cultivés par des noms de villes, c'est peut-être le cas ici.


VINCE :

Nom de famille.


VINCENT :

Nom de famille.




Les rues et places du village :


Rue Bailhon : Rue non localisée, mentionnée en 1599. Bailhon correspond au nom de famille Bellon, courant dans la région.


Place de la Barricade : Mentionnée en 1622. Cette barricade a été placée à l'entrée du village pour contrôler ou interdire les mouvements des habitants à cause de la peste à la fin du XVIe siècle.


Place du Clos : Du provençal clot ou espace plat. Cette vaste zone située au bord du village, utilisée comme place principale, a été un lieu de sociabilité des habitants de Montauroux depuis des siècles. Toujours écrit clot, l'écriture actuelle clos introduit un contre sens, celui d’enclos.


Rue Antoine Bonnet : Maire de Montauroux de 1919 à 1947. Anciennement rue de la Placette (mentionnée en 1622)


Rue Sainte-Brigitte : En souvenir de la chapelle Sainte-Brigitte (Ste Bregido mentionnée en 1599). Détruite peu avant la Révolution.


Rue Camille Pauc : Maire de Montauroux de 1953 à 1967. Anciennement rue du Clot (Mentionnée en 1599).


Montée Christian Dior : Passage menant à la Chapelle Saint-Barthélemy, ancienne propriété de Christian Dior qui en fit don à la commune en 1953.


Rue Derrière-Barri : Mentionnée en 1599. Derrière le rempart ou le quartier qui s'appuie contre le rempart.

Rue Droite : Mentionnée en 1599. Permet de traverser le village pour se diriger directement vers le village voisin.


Rue des Écoles : Rue menant à l’ancienne école. Anciennement rue Saint-Antoine (Mentionnée en 1599). A l’emplacement actuel de la mairie, existait la chapelle Saint-Antoine qui fut détruite vers le milieu du 19e siècle.


Rue Eugène Segond : Bienfaiteur. Anciennement rue allant au Clot (Mentionnée en 1599).


Rue de la Ferrage : Rue menant aux ferrages. Terrains fertiles plantés en jardins et vergers tout contre le village. Anciennement rue de la Masquegière, (déjà mantionnée en 1701). Du provençal masquejar : « se déplacer, roder la nuit ». Sans doute une porte du village permettant aux habitants de sortir ou d'entrer la nuit.


Rue de la Fontaine : Mentionnée en 1599. Rue menant à la fontaine publique.


Rue George Lacombe : Lieutenant de vaisseau, commandant de la corvette la « Bastiaise ». Décédé au cours d’une opération navale en 1940. Anciennement chemin de Subrane puis Route de la Gare.


Rue Léopold Hustache : Maire de Montauroux de 1947 à 1953. Anciennement rue du Bas Four ou Four le Plus Bas (fours banaux déjà mentionnés en 1599).

Place Justin Blanc : Place en hommage à Justin Blanc (1899-1945), résistant mort en déportation. Anciennement Place Neuve.

Rue des Marchands : Anciennement rue du Collet du Fort (Mentionnée en 1599).


Rue Mirabeau : Nom donné, au début du XXe siècle, en l’honneur de Honoré-Gabriel Riqueti de Mirabeau, écrivain, diplomate, journaliste et homme politique français, figure de la Révolution. En 1599, elle s’appelait, la rue du Haut Four ou rue du Four le Plus Haut, plus tard au XVIIe siècle, on la nommera rue du Château (le « Château » était en fait la maison où résidait le seigneur durant ses séjours à Montauroux.


Rue Neuve : Mentionnée en 1599. Sens commun.


Rue du Pigeonnier : Sens commun. Le pigeonnier est déjà mentionné dans les archives de la commune au XVIIIe siècle, le seigneur marquis de Montauroux en était le propriétaire.


Rue du Rastel : Mentionnée en 1599. Mot de l'ancien provençal désignant une herse. On peut supposer la présence d'une telle porte en haut de la rue actuelle et donc à l'entrée du castrum.


Rue de la Rouguière : ROGUIERA (Mentionnée en 1459-60). Deux hypothèses concernant ce toponyme : Il pourrait s’agir d’un espace situé au bord du village où les habitants abandonnaient leurs déchets, surtout organiques et peu nombreux par le passé. Les chiens, les renards et les rats venaient manger les derniers restes (du provençal roigar / rouiga qui signifie « ronger »). On peut imaginer que cette rue donnait accès à un tel lieu ou occupait l'emplacement d'une ancienne rouguière lorsque le village était plus resserré. Toponyme très fréquent en Provence (Mons, Draguignan, Cannes, Marseille ...).

Le dérivé du provençal rog (rouge) peut également désigner une teinturerie, établissement artisanal fréquent aux abords des agglomérations.


Rue des Résistants : En hommage aux résistants de Montauroux. Peut-être l’ancienne rue du Saint-Esprit (mentionnée en 1599) où se trouvait la Maison Commune et où se réunissaient depuis le Moyen Âge les représentants de la communauté de Montauroux appelés consuls.



Abréviations


AD 06 : Archives Départementales des Alpes-Maritimes.

AD 13 : Archives Départementales des Bouches du Rhône.

AD 83 : Archives Départementales du Var.

ACM : Archives Communales de Montauroux.

BNF : Bibliothèque Nationale de France.

IGN : Institut Géographique Nationale.


Références archivistiques


909 : Cartulaire « A » de l’abbaye de Cluny. (BNF, NAL 1497). 

990 ? : Charte du comte de Provence Guillaume en faveur de Riculfe, évêque de Fréjus, en Arles, le 6 mars 990. (AD 83, Cartulaire de l’évêché de Fréjus, volume A. Document conservé au Diocèse de Fréjus-Toulon et numérisé par les Archives départementales du Var. Ce cartulaire date du XVIIe et XVIIIe siècle.) 

IXe siècle : Polyptyque de Wadalde. (AD 13, 6 G 1).

XIe : Cartulaire de l’abbaye de Lérins. (AD 06, H 10).

1301 : 1301, 25 avril. Aix. – Transaction conclue entre l’évêque et le chapitre en présence de l’archevêque d’Aix, qui attribue à l’évêque la juridiction sur la totalité du territoire de Fréjus à l’exception du domaine du Reyran, propriété exclusive du chapitre. (AD 83, Cartulaire de l’évêché de Fréjus, volume A)

1314 : Délimitation des territoires de Callian et de Montauroux (1314) (AD 83, E 9 / 85, FF 134. Pâturage et contestations au sujet des limites réciproques entre Callian et Montauroux, copie du XVIIe siècle)

1443 : (3 mars) Vente entre maître Antoine Amiel, tisserand de Callian, et Jean Aragonès, du même lieu. (Acte passé devant Jacques Honorati, notaire à Fayence), (AD 83, 3E 100/310)

1446 : (7 février) Hommage et reconnaissance prêté par Guillaume Rostang dit Claret à noble Delphine de Cormis. Copie du XVIIIe siècle (AD 83, 10-J-12)

1458 : (24 septembre) Donation : Rollandus Garini de Callian à Honorat Garini entre vifs, après sa mort. (Acte passé devant maître Jacques Honorati, notaire à Fayence, AD 83, 3 E 100/304)

1459-60 : (25 février) Donation entre vifs, noble Requiston Requistoni seigneur d’Escragnolles, coseigneur de Montauroux à Jacobinus Tornoni de Garres, habitant de Montauroux. (Acte passé devant maître Jacques Honorati, notaire à Fayence, AD 83, 3 E 100/306)

1463 : (25 juillet) Extrait d’hommage et reconnaissance prêté par Simon Latil à Mr de Villeneuve. Copie du XVIIIe siècle. (AD 83, 10-J-12)

1469 : Fixation des limites entre les territoires de Tournon et de Montauroux. Copie du XVIIe siècle. (AD 83, Cartulaire de l’évêché de Fréjus, volume B)

1470 : (3 mars) – Extrait d’hommage prêté par Honoré Theusse à Antoine de Villeneuve. Copie du XVIIIe siècle. (AD 83, 10-J-12)

1497A : Autorisation donnée par l’évêque Nicolas de Fiesque autorisant Urbain Codenii à construire un four à pain dans sa maison située a la Barriera sur le chemin de la Colle de Narbonne. (AD 83, Cartulaire de l’évêché de Fréjus, volume B)

1518 : Extrait d'acte d'investiture passé par Louis de Grasse, seigneur de Cabris et coseigneur de Callian, d'une terre en ce dernier lieu, quartier de En-Pieys-Jambert, en faveur de Jacques Chautard, dit Pebre dudit Callian, acquéreur. (AD 83, E 9/24 CC 56)

1560 : Cadastre de Callian (AD 83, E 9/12, CC 1)

1599 : Cadastre. (AD 83, E / 103_CC1)

1622 : Cadastre. (AD 83, E / 103_CC2)

1624 : Sentence arbitrale concernant les limites de Montauroux et de Callian. (AD 83, E 9 / 85, FF 134)

1636 : Cadastre. (AD 83, E / 103_CC3)

1650 : Cadastre. (AD 83, E / 103_CC4)

1655 : Cadastre (AD 83, E / 103_CC5)

1701 : Cadastre. (AD 83, E / 103_CC8)

1769 : Cadastre. (AD 83, E / 103_CC11)

1790 : « Encadastrement des terres & biens privilégiés de Messire de Lombard, marquis de Montauroux ». (ACM, CC n° 192).

1792 : Cadastre. (ACM, non coté)

1793 : Biens Nationaux, Emigré Jean-César de Pontevès (Seigneurie de Tournon). (ACM, N)

1839 : Cadastre « napoléonien » (AD 83, 3PP_081_01 à 3PP_081_24)

2018 : Cadastre actuel.


Références cartographiques


1780 (Vers) : Carte générale de la France. N° 169, [Antibes]. Établie sous la direction de César-François Cassini de Thury. (BNF, département Cartes et plans).


1778 (Vers): Carte des Frontières de l'Est de la France. (Cartothèque de l’IGN à Saint-Mandé).

1935 : Carte IGN au 1/20 000, Fayence n° 8.

2015 : Carte IGN au 1/25 000, Fayence 3543 EST.




Bibliographie



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Essai sur la toponymie de la commune de Montauroux (Var) Gabriel Chabaud – Mathieu Cecchinato   Avril 2023 Remer...